Stage Automatisme

Aide à la résolution d'exercices ou devoirs en automatisme industriel, electrotechnique, régulation, electronique.
Kallysto
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Re: Stage Automatisme

Message par Kallysto »

Excel.
La pente on la calcule à la main à partir de 2 points encadrant le point d'inflexion de la mesure. Bref niveau fin de collège le calcul.
gladoul a écrit : 24 mai 2019, 09:54
Bonjour,
Ouf! nous avons réussis à s’apercevoir que la vanne qu'on utilise, fonctionne en mode linéaire: (2...10V et 4...20mA) en fonction du degrés d'ouverture de la vanne.
Je vais enfin travailler avec la méthode que je veux.

En cherchant sur internet, je me suis aperçu que la fonction de transfert linéaire correspond à une intégrateur sur le lien suivant:
http://www.polytech-lille.fr/cours-regu ... dy3911.htm

savez-vous comment je peux obtenir la valeur de K dans le cas de ma vanne à commande magnétique?
C'est pas parce qu'une vanne a un pilotage "linéaire" qu'elle a une autorité linéaire....

Suivant la pression exercée par le fluide et la conception de la vanne et son sens de montage (quand elle est à l'envers ça marche moins bien et oui, les vannes ont un sens), une ouverture de vanne de 20% par exemple peut faire en réalité passer 20% ou 40% ou 100% du débit.
L'autorité d'une vanne est rarement linéaire, c'est plus une parabole. Et plus la parabole est "exponentielle" (monte vite) plus c'est chiant.

Typiquement j'ai le problème sur une de mes chaufferies : les vannes réseaux ont que dalle d'autorité, une fois ouverte à 20% c'est comme si elles étaient ouverte à fond. Et c'est over la merde du coup car mes débits collecteurs sont trop important pour que mes chaudières arrivent à le réchauffer proprement.

Du coup, si on veut une très grande précision de pilotage sur toute la plage, la seule solution c'est de diviser la plage d'action de la vanne. Par exemple :
de 0 à 20% => gérée par PID n°1
de 21% à 50% => gérée par PID n°2
de 51% à 75% => gérée par PID n°3
de 76 à 100% => gérée par PID n°4

Une autre option pour contourner le problème c'est de baisser le débit / la pression / la température du réseau. On baisse ainsi la puissance totale et il est du coup plus facile de le régler finement.
ou alors de changer de technologie (pompe doseuse par exemple)

Mais bon, globalement pour une application comme la tienne, un seul PID suffit, même si le réglage n'est pas ultra fin. Après faut faire rentrer dans la tête des gens que plus on va vite, moins on est précis.... Il y a donc un compromis à trouver.


Pour avoir les paramètres PID les plus précis, il faut savoir de combien ta vanne s'ouvre en règle général.
Si pour ton process, la vanne s'ouvre rarement au delà de 80% par exemple, alors faire une réponse indicielle sur un 100% n'est pas utile ni pertinent : tu risques de te mettre dans le calcul un bout de la parabole de ta vanne dont tu n'as que faire car pas utilisé.
gladoul
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Re: Stage Automatisme

Message par gladoul »

Kallysto a écrit : 24 mai 2019, 14:34 Excel.
La pente on la calcule à la main à partir de 2 points encadrant le point d'inflexion de la mesure. Bref niveau fin de collège le calcul.
gladoul a écrit : 24 mai 2019, 09:54
Bonjour,
Ouf! nous avons réussis à s’apercevoir que la vanne qu'on utilise, fonctionne en mode linéaire: (2...10V et 4...20mA) en fonction du degrés d'ouverture de la vanne.
Je vais enfin travailler avec la méthode que je veux.

En cherchant sur internet, je me suis aperçu que la fonction de transfert linéaire correspond à une intégrateur sur le lien suivant:
http://www.polytech-lille.fr/cours-regu ... dy3911.htm

savez-vous comment je peux obtenir la valeur de K dans le cas de ma vanne à commande magnétique?
C'est pas parce qu'une vanne a un pilotage "linéaire" qu'elle a une autorité linéaire....

Suivant la pression exercée par le fluide et la conception de la vanne et son sens de montage (quand elle est à l'envers ça marche moins bien et oui, les vannes ont un sens), une ouverture de vanne de 20% par exemple peut faire en réalité passer 20% ou 40% ou 100% du débit.
L'autorité d'une vanne est rarement linéaire, c'est plus une parabole. Et plus la parabole est "exponentielle" (monte vite) plus c'est chiant.

Typiquement j'ai le problème sur une de mes chaufferies : les vannes réseaux ont que dalle d'autorité, une fois ouverte à 20% c'est comme si elles étaient ouverte à fond. Et c'est over la merde du coup car mes débits collecteurs sont trop important pour que mes chaudières arrivent à le réchauffer proprement.

Du coup, si on veut une très grande précision de pilotage sur toute la plage, la seule solution c'est de diviser la plage d'action de la vanne. Par exemple :
de 0 à 20% => gérée par PID n°1
de 21% à 50% => gérée par PID n°2
de 51% à 75% => gérée par PID n°3
de 76 à 100% => gérée par PID n°4

Une autre option pour contourner le problème c'est de baisser le débit / la pression / la température du réseau. On baisse ainsi la puissance totale et il est du coup plus facile de le régler finement.
ou alors de changer de technologie (pompe doseuse par exemple)

Mais bon, globalement pour une application comme la tienne, un seul PID suffit, même si le réglage n'est pas ultra fin. Après faut faire rentrer dans la tête des gens que plus on va vite, moins on est précis.... Il y a donc un compromis à trouver.


Pour avoir les paramètres PID les plus précis, il faut savoir de combien ta vanne s'ouvre en règle général.
Si pour ton process, la vanne s'ouvre rarement au delà de 80% par exemple, alors faire une réponse indicielle sur un 100% n'est pas utile ni pertinent : tu risques de te mettre dans le calcul un bout de la parabole de ta vanne dont tu n'as que faire car pas utilisé.

Bonjour,

Je pensais avoir régler ce problème, mais pas du tout..

Je comprends que l'idéal est de faire un relevé et que le comportement de la vanne ne sera bien sur pas linéaire expérimentalement (du à la pression et au sens comme vous dites), sauf que mon encadreur me dit qu'il n'est pas possible d'utiliser un débit mètre, on ne peut pas faire grand chose expérimentalement, le but de mon projet est d’amélioré la régulation déjà mise en place, pour cela je cherche déjà un début pour travailler, et les informations théoriques peuvent me lancer dans le bain, en attendant mieux.

J'ai revu un petit peu la documentation de la vanne, et j'ai relevé cette information, apparemment importante:
La vanne possède un positionnement rapide "inférieur à 2 secondes" mais elle ne peut s’ouvrir automatiquement qu'à 80%.

sachant que pour déterminer la fonction de transfert du 1er ordre, il me faut trouver tau et K

Est'il suffisant pour dire que le systèmes et du premier ordre et de prendre tau=2 secondes/3 et déterminer K comme étant la pente de la courbe du débit en fonction du courant???

Je commence vraiment à désespérer :/
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Re: Stage Automatisme

Message par Kallysto »

gladoul a écrit : 28 mai 2019, 12:36
J'ai revu un petit peu la documentation de la vanne, et j'ai relevé cette information, apparemment importante:
La vanne possède un positionnement rapide "inférieur à 2 secondes" mais elle ne peut s’ouvrir automatiquement qu'à 80%.
ça me trouble une vanne aussi rapide. Perso je vois plus des vannes avec des temps de course de 150 voir 180 secondes.

Vérifiez bien l'info...

Après ça doit exister, peut être que j'ai droit qu'à des vannes de merde...


Pour obtenir un truc précis, y a pas 36 solutions :
-> avoir toutes les données théoriques, et c'est pas le cas.
-> soit tatonner un peu via l'expérience.

En modèle théorique, on peut jouer sur la puissance de l'échangeur de chaleur. Pour jouer sur cette puissance, il y a soit jouer sur le débit via une vanne TA ou le réglage des pompes, soit jouer sur la température. Soit un peu des deux, suivant les marges de manoeuvre qu'on a.

Augmentation de la température et/ou du débit = augmentation de la puissance de l'échangeur et donc chauffe plus rapide mais moins précis et plus grand risque de dépassement.

Diminution de la température et / ou du débit = diminution de la puissance de l'échangeur et donc chauffe plus lente mais plus précise et moins de risque de dépassement.

Vois si tu as accès aux notes de calculs qui ont servi à définir l'échangeur. Si oui, ça sera facile de déterminer sa puissance et donc il sera plus facilement exploitable dans une simulation.

Avec la réponse indicielle, on peut déterminer si la puissance est vraiment adaptée ou si il faut la retoucher un peu.

Ensuite, ça se joue sur le réglage des PID de la vanne.


Il faudra je pense 2 PID : un chauffe, un rechauffe. car ce sont 2 états initiaux différents.
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Re: Stage Automatisme

Message par gladoul »

Kallysto a écrit : 03 juin 2019, 15:33
gladoul a écrit : 28 mai 2019, 12:36
J'ai revu un petit peu la documentation de la vanne, et j'ai relevé cette information, apparemment importante:
La vanne possède un positionnement rapide "inférieur à 2 secondes" mais elle ne peut s’ouvrir automatiquement qu'à 80%.
ça me trouble une vanne aussi rapide. Perso je vois plus des vannes avec des temps de course de 150 voir 180 secondes.

Vérifiez bien l'info...

Après ça doit exister, peut être que j'ai droit qu'à des vannes de merde...


Pour obtenir un truc précis, y a pas 36 solutions :
-> avoir toutes les données théoriques, et c'est pas le cas.
-> soit tatonner un peu via l'expérience.

En modèle théorique, on peut jouer sur la puissance de l'échangeur de chaleur. Pour jouer sur cette puissance, il y a soit jouer sur le débit via une vanne TA ou le réglage des pompes, soit jouer sur la température. Soit un peu des deux, suivant les marges de manoeuvre qu'on a.

Augmentation de la température et/ou du débit = augmentation de la puissance de l'échangeur et donc chauffe plus rapide mais moins précis et plus grand risque de dépassement.

Diminution de la température et / ou du débit = diminution de la puissance de l'échangeur et donc chauffe plus lente mais plus précise et moins de risque de dépassement.

Vois si tu as accès aux notes de calculs qui ont servi à définir l'échangeur. Si oui, ça sera facile de déterminer sa puissance et donc il sera plus facilement exploitable dans une simulation.

Avec la réponse indicielle, on peut déterminer si la puissance est vraiment adaptée ou si il faut la retoucher un peu.

Ensuite, ça se joue sur le réglage des PID de la vanne.


Il faudra je pense 2 PID : un chauffe, un rechauffe. car ce sont 2 états initiaux différents.
Bonjour,

C'est très intéressent, je ne savais pas qu'on pouvait effectuer de tels réglages sur l’échangeur à plaques.. je vais demander à l’équipe du process si ils ont ces notes de calculs..

J'ai pu pendant ce temps comprendre un peu plus le process, et j'ai fait un petit schéma à la main:

Image

Explication du process :
Miel : Le Miel vient des fondoirs, passe un premier filtre, rentre dans l’échangeur à plaques, passe par 3 autres filtres, puis sa température est mesurée par une PT100. Le capteur est loin de l’échangeur à plaques car c’est à cet endroit précis que nous voulons que le miel soit à une température souhaitée, pour ne pas endommager (formation de cristaux) le processus qui vient ensuite et qui ne rentre pas dans notre système.

Eau : l’Eau vient d’une station d’eau chaude et est d’une température de 90°, elle passe par une pompe, puis par la vanne, elle entre dans l’échangeur à plaques, puis elle est mesurée par un capteur de température, cette eau sera réinjectée par la même vanne dans l’échangeur à plaques, mélangée à l’eau à 90° de la station d’eau chaude qui sera injectée en petite quantité pour ne pas avoir de choc thermique.

On a une régulation par double PID cascade (1 PID Miel et 1 PID Eau), on ne veut pas changer cella, étant donner qu’on fait des mesures sur le miel et qu’on agit sur l’eau c’est l’idéal.

Explication de la méthode empirique ZN en boucle fermée :
• Le régulateur est en mode automatique avec une faible valeur de Kp. Les actions I et D sont inhibées en mettant Ti =Timax et Td = 0.
• On augmente progressivement le gain Kp du correcteur proportionnel agissant seul jusqu’à l’obtention de la juste oscillation de la boucle (pompage).
• On relève le gain limite (Kpc) conduisant au pompage de la boucle et la période des oscillations Tc correspondant à ce fonctionnement à partir de n’importe quel point d’observation (sortie du régulateur, sortie du procédé..).

Ma Question:
l'Ingénieur qui a installé les régulations a dit que nous devions ouvrir la vanne progressivement pour faire les relevés, je ne vois pas cette étape dans la méthode, comment ça se fait ?

Info en plus:
Le I des PIDs sont nuls (pour le miel et l'eau)
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Re: Stage Automatisme

Message par Kallysto »

gladoul a écrit : 05 juin 2019, 13:35
Bonjour,

C'est très intéressent, je ne savais pas qu'on pouvait effectuer de tels réglages sur l’échangeur à plaques.. je vais demander à l’équipe du process si ils ont ces notes de calculs..
C'est pas vraiment sur l'échangeur qu'on fait les réglages, c'est sur la température d'eau et le débit.

Concrètement un échangeur, c'est capable de renvoyer une puissance d'un circuit A vers un circuit B sans mélange de fluide.
Si on modifie la puissance qu'on envoie depuis A, on modifie ce que peut fournir l'échangeur.

On peut donc augmenter sa puissance nominale mais c'est pas non plus infini. Il finira par être limité par sa conception.
Par contre on peut la baisser "facilement".

Changer le débit modifie l'autorité de la vanne : si on le baisse, il y a un peu moins de pression qui arrive sur la vanne et donc elle a plus d'autorité. Mais c'est à faire avec parcimonie. Si on augmente, c'est l'inverse.

Le plus simple, c'est de modifier la température d'entrée si l'échangeur est un peu trop puissant.

Le vrai problème sera si il ne l'est pas assez :
Avec une eau déjà à 90°C ça va être chaud... augmenter la température ça voudra dire passer en eau surchauffée et modifier la pression du réseau et il n'a pas du être conçu pour ça donc ça va péter...
donc la seule solution sera d'augmenter le débit d'eau mais alors on perdra une partie de la finesse de la vanne.

Si il est trop puissant, une autre solution c'est d'augmenter la charge, donc le débit de miel. Mais ça ça peut être la merde pour le reste du process.
gladoul a écrit : 05 juin 2019, 13:35 J'ai pu pendant ce temps comprendre un peu plus le process, et j'ai fait un petit schéma à la main:

Image

Explication du process :
Miel : Le Miel vient des fondoirs, passe un premier filtre, rentre dans l’échangeur à plaques, passe par 3 autres filtres, puis sa température est mesurée par une PT100. Le capteur est loin de l’échangeur à plaques car c’est à cet endroit précis que nous voulons que le miel soit à une température souhaitée, pour ne pas endommager (formation de cristaux) le processus qui vient ensuite et qui ne rentre pas dans notre système.

Eau : l’Eau vient d’une station d’eau chaude et est d’une température de 90°, elle passe par une pompe, puis par la vanne, elle entre dans l’échangeur à plaques, puis elle est mesurée par un capteur de température, cette eau sera réinjectée par la même vanne dans l’échangeur à plaques, mélangée à l’eau à 90° de la station d’eau chaude qui sera injectée en petite quantité pour ne pas avoir de choc thermique.

On a une régulation par double PID cascade (1 PID Miel et 1 PID Eau), on ne veut pas changer cella, étant donner qu’on fait des mesures sur le miel et qu’on agit sur l’eau c’est l’idéal.
Pour un système comme ça, il faut :

PID 1 : calcul de la température d'eau souhaitée
consigne température miel,
mesure température miel,
Sortie : un 0/100% rescale en x/y °C


PID 2 : gestion vanne 3 voies chaude
consigne : celle calculée par le PID 1
mesure : la température d'eau,
sortie : 0/100% de pilotage vanne.

Je suis pas fan des PT100, je préfère les PT1000 qui sont plus précises. Mais bon.
gladoul a écrit : 05 juin 2019, 13:35
Explication de la méthode empirique ZN en boucle fermée :
• Le régulateur est en mode automatique avec une faible valeur de Kp. Les actions I et D sont inhibées en mettant Ti =Timax et Td = 0.
• On augmente progressivement le gain Kp du correcteur proportionnel agissant seul jusqu’à l’obtention de la juste oscillation de la boucle (pompage).
• On relève le gain limite (Kpc) conduisant au pompage de la boucle et la période des oscillations Tc correspondant à ce fonctionnement à partir de n’importe quel point d’observation (sortie du régulateur, sortie du procédé..).

Ma Question:
l'Ingénieur qui a installé les régulations a dit que nous devions ouvrir la vanne progressivement pour faire les relevés, je ne vois pas cette étape dans la méthode, comment ça se fait ?

Info en plus:
Le I des PIDs sont nuls (pour le miel et l'eau)
C'est ça la méthode en boucle fermée...

Je la kiffe pas de masses car quand on part de 0, ça peut être long de trouve le gain Kpc.
Et j'ai toujours l'immense bonheur et joie de devoir faire mes réglages de PID avec des gonzs sous les bouches de soufflage donc qui couinent quand ça leur souffle trop chaud ou trop froid...
De plus on ne maitrise pas trop ce que fait le PID et le risque c'est qu'il mette le système "hors limite" et qu'il y ait casse si on ne réagit pas assez vite.
Par exemple pour mes cas : déclenchement des surchauffes des système électrique / condensation dans des racks serveur / déclenchement des sécurités antigel / brûlure utilisateur / etc.
Et puis tu peux déclencher un max de sécurité qui vont te couper le process et faudra recommencer... la 4ème fois, ça gave, alors la 15ème je t'explique même pas.

Elle est dite plus précise que la réponse indicielle, mais plus risquée aussi, donc à utiliser avec réflexion.

Je vois pas où il a vu qu'on ouvrait la vanne progressivement... c'est peut être ça qu'il a fait au départ et pour ça qu'ils fonctionnent en P....

Je te conseille ce PDF, pas mal fait et qui m'a servi à troller mes ptits suisses (rien que pour ça il mérite qu'on s'y intéresse).
http://freddy.mudry.org/public/NotesApp ... dAj_06.pdf

Et on peut ajouter la méthode de réglabilité présente ici :
http://www.specialautom.net/synthese-empirique
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Re: Stage Automatisme

Message par gladoul »

Kallysto a écrit : 06 juin 2019, 12:18
gladoul a écrit : 05 juin 2019, 13:35
Bonjour,

C'est très intéressent, je ne savais pas qu'on pouvait effectuer de tels réglages sur l’échangeur à plaques.. je vais demander à l’équipe du process si ils ont ces notes de calculs..
C'est pas vraiment sur l'échangeur qu'on fait les réglages, c'est sur la température d'eau et le débit.

Concrètement un échangeur, c'est capable de renvoyer une puissance d'un circuit A vers un circuit B sans mélange de fluide.
Si on modifie la puissance qu'on envoie depuis A, on modifie ce que peut fournir l'échangeur.

On peut donc augmenter sa puissance nominale mais c'est pas non plus infini. Il finira par être limité par sa conception.
Par contre on peut la baisser "facilement".

Changer le débit modifie l'autorité de la vanne : si on le baisse, il y a un peu moins de pression qui arrive sur la vanne et donc elle a plus d'autorité. Mais c'est à faire avec parcimonie. Si on augmente, c'est l'inverse.

Le plus simple, c'est de modifier la température d'entrée si l'échangeur est un peu trop puissant.

Le vrai problème sera si il ne l'est pas assez :
Avec une eau déjà à 90°C ça va être chaud... augmenter la température ça voudra dire passer en eau surchauffée et modifier la pression du réseau et il n'a pas du être conçu pour ça donc ça va péter...
donc la seule solution sera d'augmenter le débit d'eau mais alors on perdra une partie de la finesse de la vanne.

Si il est trop puissant, une autre solution c'est d'augmenter la charge, donc le débit de miel. Mais ça ça peut être la merde pour le reste du process.
gladoul a écrit : 05 juin 2019, 13:35 J'ai pu pendant ce temps comprendre un peu plus le process, et j'ai fait un petit schéma à la main:

Image

Explication du process :
Miel : Le Miel vient des fondoirs, passe un premier filtre, rentre dans l’échangeur à plaques, passe par 3 autres filtres, puis sa température est mesurée par une PT100. Le capteur est loin de l’échangeur à plaques car c’est à cet endroit précis que nous voulons que le miel soit à une température souhaitée, pour ne pas endommager (formation de cristaux) le processus qui vient ensuite et qui ne rentre pas dans notre système.

Eau : l’Eau vient d’une station d’eau chaude et est d’une température de 90°, elle passe par une pompe, puis par la vanne, elle entre dans l’échangeur à plaques, puis elle est mesurée par un capteur de température, cette eau sera réinjectée par la même vanne dans l’échangeur à plaques, mélangée à l’eau à 90° de la station d’eau chaude qui sera injectée en petite quantité pour ne pas avoir de choc thermique.

On a une régulation par double PID cascade (1 PID Miel et 1 PID Eau), on ne veut pas changer cella, étant donner qu’on fait des mesures sur le miel et qu’on agit sur l’eau c’est l’idéal.
Pour un système comme ça, il faut :

PID 1 : calcul de la température d'eau souhaitée
consigne température miel,
mesure température miel,
Sortie : un 0/100% rescale en x/y °C


PID 2 : gestion vanne 3 voies chaude
consigne : celle calculée par le PID 1
mesure : la température d'eau,
sortie : 0/100% de pilotage vanne.

Je suis pas fan des PT100, je préfère les PT1000 qui sont plus précises. Mais bon.
gladoul a écrit : 05 juin 2019, 13:35
Explication de la méthode empirique ZN en boucle fermée :
• Le régulateur est en mode automatique avec une faible valeur de Kp. Les actions I et D sont inhibées en mettant Ti =Timax et Td = 0.
• On augmente progressivement le gain Kp du correcteur proportionnel agissant seul jusqu’à l’obtention de la juste oscillation de la boucle (pompage).
• On relève le gain limite (Kpc) conduisant au pompage de la boucle et la période des oscillations Tc correspondant à ce fonctionnement à partir de n’importe quel point d’observation (sortie du régulateur, sortie du procédé..).

Ma Question:
l'Ingénieur qui a installé les régulations a dit que nous devions ouvrir la vanne progressivement pour faire les relevés, je ne vois pas cette étape dans la méthode, comment ça se fait ?

Info en plus:
Le I des PIDs sont nuls (pour le miel et l'eau)
C'est ça la méthode en boucle fermée...

Je la kiffe pas de masses car quand on part de 0, ça peut être long de trouve le gain Kpc.
Et j'ai toujours l'immense bonheur et joie de devoir faire mes réglages de PID avec des gonzs sous les bouches de soufflage donc qui couinent quand ça leur souffle trop chaud ou trop froid...
De plus on ne maitrise pas trop ce que fait le PID et le risque c'est qu'il mette le système "hors limite" et qu'il y ait casse si on ne réagit pas assez vite.
Par exemple pour mes cas : déclenchement des surchauffes des système électrique / condensation dans des racks serveur / déclenchement des sécurités antigel / brûlure utilisateur / etc.
Et puis tu peux déclencher un max de sécurité qui vont te couper le process et faudra recommencer... la 4ème fois, ça gave, alors la 15ème je t'explique même pas.

Elle est dite plus précise que la réponse indicielle, mais plus risquée aussi, donc à utiliser avec réflexion.

Je vois pas où il a vu qu'on ouvrait la vanne progressivement... c'est peut être ça qu'il a fait au départ et pour ça qu'ils fonctionnent en P....

Je te conseille ce PDF, pas mal fait et qui m'a servi à troller mes ptits suisses (rien que pour ça il mérite qu'on s'y intéresse).
http://freddy.mudry.org/public/NotesApp ... dAj_06.pdf

Et on peut ajouter la méthode de réglabilité présente ici :
http://www.specialautom.net/synthese-empirique


Bonjour,

Merci pour les documents, cela m'a beaucoup aidé à structurer ma méthode.

Il me reste une dernière interrogation.

Dans le programme automate de mon système de régulation, j'ai trouvé les 3 blocs PID répartis comme sur l'image.
Je dois effectué mes essais ce soir, mais il me reste une question sans réponse.
Est ce que la structure de mon PID est en serie, paralléle ou mixte?
Si je ne peux pas le savoir à partir du programme automate, comment le savoir?
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Re: Stage Automatisme

Message par Ulairi »

Bonjour, il suffit de cliquer sur le bloc PID puis d'appuyer sur F1, la structure interne du bloc est décrite dans l'aide.
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Re: Stage Automatisme

Message par Kallysto »

Je ne connais pas les PIDs Siemens / Schneider plus que ça.
Donc je ne sais pas.
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Re: Stage Automatisme

Message par Ulairi »

Comme dans 95% des régulateurs industriels, c'est une structure mixte :

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