gladoul a écrit : ↑05 juin 2019, 13:35
Bonjour,
C'est très intéressent, je ne savais pas qu'on pouvait effectuer de tels réglages sur l’échangeur à plaques.. je vais demander à l’équipe du process si ils ont ces notes de calculs..
C'est pas vraiment sur l'échangeur qu'on fait les réglages, c'est sur la température d'eau et le débit.
Concrètement un échangeur, c'est capable de renvoyer une puissance d'un circuit A vers un circuit B sans mélange de fluide.
Si on modifie la puissance qu'on envoie depuis A, on modifie ce que peut fournir l'échangeur.
On peut donc augmenter sa puissance nominale mais c'est pas non plus infini. Il finira par être limité par sa conception.
Par contre on peut la baisser "facilement".
Changer le débit modifie l'autorité de la vanne : si on le baisse, il y a un peu moins de pression qui arrive sur la vanne et donc elle a plus d'autorité. Mais c'est à faire avec parcimonie. Si on augmente, c'est l'inverse.
Le plus simple, c'est de modifier la température d'entrée si l'échangeur est un peu trop puissant.
Le vrai problème sera si il ne l'est pas assez :
Avec une eau déjà à 90°C ça va être chaud... augmenter la température ça voudra dire passer en eau surchauffée et modifier la pression du réseau et il n'a pas du être conçu pour ça donc ça va péter...
donc la seule solution sera d'augmenter le débit d'eau mais alors on perdra une partie de la finesse de la vanne.
Si il est trop puissant, une autre solution c'est d'augmenter la charge, donc le débit de miel. Mais ça ça peut être la merde pour le reste du process.
gladoul a écrit : ↑05 juin 2019, 13:35
J'ai pu pendant ce temps comprendre un peu plus le process, et j'ai fait un petit schéma à la main:
Explication du process :
Miel : Le Miel vient des fondoirs, passe un premier filtre, rentre dans l’échangeur à plaques, passe par 3 autres filtres, puis sa température est mesurée par une PT100. Le capteur est loin de l’échangeur à plaques car c’est à cet endroit précis que nous voulons que le miel soit à une température souhaitée, pour ne pas endommager (formation de cristaux) le processus qui vient ensuite et qui ne rentre pas dans notre système.
Eau : l’Eau vient d’une station d’eau chaude et est d’une température de 90°, elle passe par une pompe, puis par la vanne, elle entre dans l’échangeur à plaques, puis elle est mesurée par un capteur de température, cette eau sera réinjectée par la même vanne dans l’échangeur à plaques, mélangée à l’eau à 90° de la station d’eau chaude qui sera injectée en petite quantité pour ne pas avoir de choc thermique.
On a une régulation par double PID cascade (1 PID Miel et 1 PID Eau), on ne veut pas changer cella, étant donner qu’on fait des mesures sur le miel et qu’on agit sur l’eau c’est l’idéal.
Pour un système comme ça, il faut :
PID 1 : calcul de la température d'eau souhaitée
consigne température miel,
mesure température miel,
Sortie : un 0/100% rescale en x/y °C
PID 2 : gestion vanne 3 voies chaude
consigne : celle calculée par le PID 1
mesure : la température d'eau,
sortie : 0/100% de pilotage vanne.
Je suis pas fan des PT100, je préfère les PT1000 qui sont plus précises. Mais bon.
gladoul a écrit : ↑05 juin 2019, 13:35
Explication de la méthode empirique ZN en boucle fermée :
• Le régulateur est en mode automatique avec une faible valeur de Kp. Les actions I et D sont inhibées en mettant Ti =Timax et Td = 0.
• On augmente progressivement le gain Kp du correcteur proportionnel agissant seul jusqu’à l’obtention de la juste oscillation de la boucle (pompage).
• On relève le gain limite (Kpc) conduisant au pompage de la boucle et la période des oscillations Tc correspondant à ce fonctionnement à partir de n’importe quel point d’observation (sortie du régulateur, sortie du procédé..).
Ma Question:
l'Ingénieur qui a installé les régulations a dit que nous devions ouvrir la vanne progressivement pour faire les relevés, je ne vois pas cette étape dans la méthode, comment ça se fait ?
Info en plus:
Le I des PIDs sont nuls (pour le miel et l'eau)
C'est ça la méthode en boucle fermée...
Je la kiffe pas de masses car quand on part de 0, ça peut être long de trouve le gain Kpc.
Et j'ai toujours l'immense bonheur et joie de devoir faire mes réglages de PID avec des gonzs sous les bouches de soufflage donc qui couinent quand ça leur souffle trop chaud ou trop froid...
De plus on ne maitrise pas trop ce que fait le PID et le risque c'est qu'il mette le système "hors limite" et qu'il y ait casse si on ne réagit pas assez vite.
Par exemple pour mes cas : déclenchement des surchauffes des système électrique / condensation dans des racks serveur / déclenchement des sécurités antigel / brûlure utilisateur / etc.
Et puis tu peux déclencher un max de sécurité qui vont te couper le process et faudra recommencer... la 4ème fois, ça gave, alors la 15ème je t'explique même pas.
Elle est dite plus précise que la réponse indicielle, mais plus risquée aussi, donc à utiliser avec réflexion.
Je vois pas où il a vu qu'on ouvrait la vanne progressivement... c'est peut être ça qu'il a fait au départ et pour ça qu'ils fonctionnent en P....
Je te conseille ce PDF, pas mal fait et qui m'a servi à troller mes ptits suisses (rien que pour ça il mérite qu'on s'y intéresse).
http://freddy.mudry.org/public/NotesApp ... dAj_06.pdf
Et on peut ajouter la méthode de réglabilité présente ici :
http://www.specialautom.net/synthese-empirique