Dorlis a écrit : ↑08 oct. 2023, 17:20
Ok tu gères une petite ville en fait, d'ailleurs je serais curieux de savoir ce que vous avez comme supervision pour gérez tout ça?
Je comprends ta position surtout d'un point de vue maintenance, j'imagines que du coup tu dois te faire c**** avec des drivers, des passerelles etc...
Après je pense que pour le développement ça reste quand même bien plus simple, tu n'as pas besoin de t'embêter avec des adresses, à harceler les fabricants pour avoir la bonne table de la bonne version, puisque tout est dans l'automate. Il n'y a pas non plus de retraitement à faire pour exploiter les datas.
Pourquoi se faire chier avec des drivers et des passerelles quand le modbus IP existe ?
Il est simple, rapide, efficace.
Et non, en fait c'est pas si simple que ça à utiliser le BACNet. Il y a plein de petits paramètres qui peuvent faire que ça ne marchera pas ou qu'une modification ou un ajout sur l'automate devienne une tannée.
Il n'y a ni bacnet, ni lonworks sur nos installations, ni M-Bus, ni rien. C'est modbus RTU ou modbus IP. Tous les équipements qu'on installe sont Modbus nativement.
Les automates sont nativement modbus IP et modbus RTU, et les équipements types compteurs, etc eux sont modbus RTU. Rien d'autres que nos automates et nos écrans sur le réseau IP. Sinon de toute manière à un moment ou un autre, ils font connaissance avec les "scans" du service sécurité informatique et ça se passe mal.
Pas de supervision. Pourquoi faire ?
Mes automates ont chacun 2 bits d'alarmes : 1 et 2. L'un déclenche la maintenance 24/24, l'autre la maintenance en heures ouvrées.
Ils sont remontés via un serveur OPC qui communique toutes les 5 à 10s avec les automates (pas besoin de plus).
Ensuite, on a un outil qui vient lire le serveur OPC, le filtre et vient afficher le tout au centre de contrôle qui fait les demandes de maintenance et les appels d'astreinte.
Et à partir de là, soit on consulte à distance ou sur l'écran tactile sur place les pages web des automates. Chaque automate intègre un serveur Web dans lequel on développe une interface complète : pages de visualisation, pages de paramètres, popup de réglages, listes d'alarmes, listes de défauts, etc.
Et pour les valeurs à enregistrer, je peux le faire via le même outil que celui qui lit mes alarmes. Simplement, au lieu d'être envoyé au centre de contrôle, ça va dans le système de data tracking interne qui enregistre une valeur toutes les minutes (je peux le faire plus rapide, mais aucun intérêt).
Ensuite j'ai encore un outil interne qui me permet d'aller voir les enregistrements, de tracer les courbes que je voudrais tracer et de faire des exports au format CSV.
Chaque automate vient écrire à une adresse précise qui lui est réservé dans un automate de surveillance 2 registres : un mot de vie et un registre de synthèse : alarmes en cours, modes actifs sur l'installation (éco, urgence, etc), etc. Et lire 2 mots d'instructions (passage en mode Eco, stop, etc).
L'automate de surveillance nous permet de vérifier si tous les automates sont en route, combien sont en alarmes, combien sont hors réseau, combien sont en mode Eco, etc. Petit script en IL dans l'automate de surveillance qui compte ça.
Chaque automate de surveillance peut ainsi surveiller et piloter 250 automates "classiques".
Le tout en modbus IP et en DHCP.
Et actuellement je travaille avec un autre service, celui qui nous fait notre version interne de "google maps" pour qu'on puisse afficher sur un calque qui nous serait réservé des points avec les PLC : vert (installation en fonctionnement), jaune (alarme niveau 1), rouge (alarme niveau 2), fushia (hors réseau / HS), bleu (mode manuel actif).
Et nous faire un lien avec les pages web de l'installation quand on clique dessus.
Bref, j'ai pas besoin d'une supervision. En plus vu le nombre de chantier et de maintenance en même temps sur le site, pour tenir à jour une supervision ça serait l'horreur. Le seul moyen pour éviter qu'un intégrateur vienne écraser le travail d'un autre ça serait que ça soit une seule entreprise qui fasse la supervision et on se retrouverait pieds et poings liés avec cette entreprise puisque les chantiers ne s'arrêtent jamais chez nous. Situation de monopole et en plus ça nous coûterait un pognon de dingue.
Oui, on se compare souvent à une ville. Il y a environ entre 14 000 et 18 000 personnes qui viennent bosser ici tous les jours suivant les périodes. Et là où j'habite, la ville ne compte que 11 000 habitants.
Et oui, quand on gère des monstres pareil, on se rend compte de plusieurs choses :
- plus c'est simple, mieux on se porte.
- L'hyper technologie n'est pas toujours la solution,
- si on ne réfléchit pas sur le long terme, on se prend un retour de bâton qui coûte très cher
- Il y a masse de systèmes qu'on utilise de partout qui sont en fait pas si indispensables que ça