Bonsoir à tous,
Pour répondre à ShakuganAl et à Bernardo dont nous faisons partie du même groupe. La migration d’un electro vers un poste d’automatisme est toujours complexe sur plusieurs points. Il est d’une part plus difficile de négocier son salaire quand on est déjà dans l’entreprise (problème rencontré dans mes entreprises précédentes) et il est d’autant plus complexe que la pénurie d’électro est apparue avant celle des automaticiens ayant fait grimper le marché des électros de compétences en automatisme.
Pour vous raconter une petite histoire, un de mes anciens professeurs de GEII avec qui j’avais la chance de donner des cours aux étudiants m’avait contacté pour que je l’aide à intégrer un jeune en alternance qui avait déjà un diplôme de BTS électrotechnique. Profil parfait, base d’électricité, désirant faire de l’automatisme, de bon résultats… malheureusement très vite, l’étudiant n’étais pas à la hauteur de l’attente d’un Bac+3. Lui demandant de creuser comment il pourrait coder ceci ou cela, ces réponses étaient toujours la même « il faut que tu me montre » avant même de chercher de la documentation ou autre. Arrivée à la dernière présentation devant un jury, le jeune m’a fait de la peine car son professeur ne lui a montrer que des points négatifs. Rapport pas assez technique, pas de détails… bref décevant à son regard et pourtant ce même professeur lui a mis 14 alors que de mon côté j’avais mis 8 en me disant que lui mettre une bonne note n’étant pas lui rendre service au vu des 2 ans plus que moyenne chez nous. Étant surpris, je demande pourquoi? Le professeur a eu le courage de me dire qu’il méritait beaucoup moins mais qu’ayant une promo seulement de 12 étudiants, il veut frôler les 100% pour attirer du monde et qu’en effet à l’époque je donnais des cours a hauteur de 1j/mois alors que aujourd’hui pour le même cours ils sont à 16h/an. Ils survolent les sujets, pratiquent moins et surtout que les fabriquant ne donnent que très peu de matériel pour pratiquer. Ils comptent donc sur l’alternance pour former les jeunes et n’ont plus les écoles. L’autre point choquant est qu’ils leur disent un salaire qu ils peuvent négocier + la pénurie pour négocier…
En résumé pas facile pour les jeunes d’avoir de courage d’oser quand on voit les critères de recherches mais pas facile pour les entreprises aussi! L’année dernière j’ai essayé de recruter la personne ayant pris ma relève dans mon ancienne entreprise, il a refusé l’offre par la peur du changement ou pour négocier ou il était déjà…
Point positif, si certains veulent postuler, l’avantage chez nous, les déplacements sont ponctuelles et sont compatible avec la vie de famille contrairement a d’autres entreprises où vous vivez avec votre valise et vous retrouvez seul au restaurant le soir. Pour l’avoir vécu, le confort de vie est plus important que le salaire
![Sourire :-)](./images/smilies/icon_e_smile.gif)